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Histoire

La cave a été fondée en 1949 sous le nom de « Cave Coopérative des Coteaux de Gaillac et du Pays Cordais ». 
Les services agricoles, le Génie Rural et le Crédit Agricole du Tarn, aidèrent administrativement et financièrement à son démarrage et voulurent lui donner un caractère de cave pilote. Cela devait concerner non seulement la vinification, mais également la commercialisation des vins en bouteilles. La première vinification a lieu en 1951 : 80 coopérateurs contribuent alors à une production de 13 000 hectolitres.

Facade Labastide

En 1956, une annexe de la cave est créée à Cunac. Dès 1959, la production de la cave est passée à 30 000 hectolitres, soit les 2/3 de la production AOC. Elle est rejointe successivement par deux caves coopératives : celle du Mousseux Naturel de Gaillac en 1968, trop petite pour être viable économiquement et celle du Pays Cordais en 1974 qui était alors en proie à des difficultés. Cette dernière apporte une centaine de coopérateurs et 20 000 hectolitres de cuverie.

En 1988, la cave compte 641 adhérents et sa cuverie a un volume de 167 000 hectolitres. En 2016, les coopérateurs sont une centaine et la production est d’environ 60 000 hl.

Vocation

La Cave est le prolongement des exploitations viticoles des coopérateurs. Sa mission est d’apporter un plus à ses adhérents par rapport à un mode d’exploitation individuel (qualité de vie, outil pérenne et coopératif, revenu…).

Elle a donc pour vocation d’apporter des services, de transformer et de commercialiser les produits issus des exploitations de ses adhérents afin de leur assurer leur accès au marché. Dans ce cadre précis, les adhérents apportent la totalité de leur production à la Cave. Elle s’est donné pour vocation d’élaborer des produits viticoles, de développer leur image qualitative et leur notoriété et de les vendre en tant que produits de terroir. Ces produits sont vendus directement à des consommateurs ou à des revendeurs.

La Cave vend aussi ses produits en vrac en tant que matière première à des professionnels qui peuvent les transformer et/ou les conditionner pour commercialiser ensuite les produits qu’ils ont élaborés. La première finalité de la Cave est économique. Elle doit en tant que structure commerciale répondre aux attentes du marché tout en assurant la commercialisation de la totalité de la production de ses adhérents.

Sur le plan social, elle vise à maintenir le plus grand nombre de viticulteurs en activité sur des surfaces viables. Ils font la vitalité du vignoble et la force de la Cave.
Du point de vue des technologies, elle doit assurer les investissements matériels et humains pour garantir au consommateur l’élaboration de produits de grande qualité, sains et authentiques ainsi que le respect de l’environnement.

Enfin, elle contribue à la mise en valeur du patrimoine et du vignoble grâce à l’entretien du paysage par la culture de la vigne et un ensemble de partenariats avec par exemple le Musée Toulouse-Lautrec, les communes de Labastide de Lévis, d’Albi et de Cordes.

Domaine

Architecture

L’architecture de la cave primitive est attribuée à Paul Brès, auteur d’une trentaine de caves dans l’Hérault depuis les années 1930.
On retrouve dans la cave un certain nombre des traits de son architecture observables à Aigne (1951), Quintillan (1951) ou Cournonterral (1947) : utilisation de la pierre apparente, arc diaphragme en béton, découpage des volumes et sens du fronton pour conférer de la monumentalité.

La cave a été prolongée vers l’arrière, peu de temps après sa construction. La troisième extension se fait en direction du nord car la déclivité du terrain interdit de poursuivre sur la face postérieure : elle est adossée à l’édifice primitif dont elle poursuit la courbure de voûte.
L’extension dans cette direction semble avoir été prise en compte dès l’édifice d’origine car des passerelles sont orientées vers celle-ci dans la cave de 1949. Une aile entière a ensuite été construite en direction du nord : elle a abrité la première chaîne d’embouteillage de la cave avant d’être reconvertie en cuvage avec des cuves en inox. Cette aile abrite également des cuves isothermes de petite capacité pour l’élaboration du Gaillac perlé.

Ces cuves ont été construites par l’entreprise G. Pépin fils aîné, société du filtre Gasquet, installée à Bordeaux dont la plaque est conservée. L’aile en retour vers l’est a d’abord servi de lieu de stockage et de quais d’expédition : elle a été refaite en 1999 pour abriter le magasin de vente, derrière lequel se trouve le chai à barriques et un lieu de stockage. Les quais d’expéditions ont été réinstallés à l’est de l’ensemble dans des installations neuves en 1998. Le site a été contraint à un développement vers l’est où de nouvelles cuves ont été construites dans les années 1970 pour répondre aux besoins de stockage. En 1994, une nouvelle chaîne d’embouteillage a été installée.

En 2014, de nouveaux aménagements sont réalisés pour répondre à une volonté de faire visiter les lieux à des groupes de visiteurs.

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